Après une nuit pluvieuse, le soleil est revenu ce matin et on apercoit de la neige sur la cime des montagnes autour de nous. Un dernier bon petit-dej, on refait le sac, on sort les batons et c'est parti pour 16km de descente, longeant la riviere jusqu'au village d'Ak-Suu. On croise quelques européens sur la route qui terminent leur treks comme nous, mais aussi des gros 4x4 sovietiques, seuls véhicules capables d'emprunter la route, qui amènent/récupèrent des touristes venus pour les sources chaudes à Altyn Arashan.

Après les kilomètres de montée realisés et le repos de la veille, cette derniere étape est facile, les sacs paraissent légers et nous avalons ces 16km en seulement 3 heures.

Un vieil homme nous récupère en taxi et nous dépose à Karakol (10km de trajet) pour seulement 20 soms, soit 20c€! À chaque fois, les chauffeurs des taxis négocient le montant de leur course en écrivant avec leur doigt sur la poussière de leur pare-brise! (Il y a suffisamment de poussière pour négocier pendant un bon moment!)

Nous sommes déposés à notre guesthouse de Karakol, récupérons les bagages que nous avions laissés pour alléger les sacs, et choisissons de prendre un lit en dortoir de 12 lits à l'intérieur pour éviter les nuisances sonores de la dernière fois lors de notre nuit en yourte.

Axelle dans le lit du bas, et Antoine au-dessus. Chaque lit superposé est équipé d'un rideau pour conserver un peu d'intimité. On s'intalle, on prend une douche, on va acheter des bouteilles d'eau et des raisins puis on se prend quelques bières au bar pour aller se poser sur la terrasse de la guesthouse.

Alors qu'on discute du programme des prochains jours, voilà qu'arrive sur la terrasse l'un des trekkeurs croisés dans la matinée. Il nous entend parler français et nous interpelle "Antoine et Axelle?!".

Axelle avait mis une annonce sur un groupe Facebook pour rechercher des compagnons pour notre prochain trek à cheval au lac Song Kul, et ils nous a reconnus après lecture de l'annonce.

On échange donc avec Julien, fleuriste parisien amateur de treks dans differents pays, sur notre experience à Ala Kul durant 30min. Puis un 2ème gars, assis sur une autre table de la terrasse, nous interpelle aussi et se joint à nous. C'est Pierre, un autre Parisien, ingé chez L'Oreal et en reconversion pour devenir ébéniste. Il vient de terminer le trek également. Par la suite, nous serons rejoints par un autre couple de parisiens et nous mangerons tous ensemble jusqu'à la fermeture du bar.

Retour au dortoir, nous voilà en train de défaire toutes nos bagages dans le noir alors que tout le monde dort dans les lits superposés. Dans la nuit, Antoine a fait tomber le rideau ainsi que la barre métallique qui le soutient, réveillant tout le monde au passage...mais bon, il fallait bien qu'il arrive quelque chose!