Nous nous réveillons après une nuit assez agitée, nous avons eu droit à une rixe entre chiens derrière la yourte la majorité de la nuit, un homme est venu tailler la haie vers 1h du matin, et un coq a chanté ses plus belles mélodies au lever du soleil. 


Mais nous sommes tout de même de bonne humeur, ce matin nous partons pour notre trek autour du lac Ala Kul. Un trek de 45 kilomètres, pour faire chauffer les cuissots. 


Nous prenons donc un gros petit déjeuner à la guest house, et profitons de la douche que nous n’aurons pas en montagne. 


Le gérant de la guest house nous appelle un taxi, que nous partageons avec deux Israéliens : Bar et Shyne, qui nous amène au début de notre périple. 


C’est donc vers 9h que nous commençons notre randonnée, par des paysages féeriques. Il y a quelques montées un peu plus raides mais la majorités des pentes jusqu’à l’heure du midi sont plutôt douces. Nous faisons un bout de chemins avec Bar et Shyne qui sont très sympathiques, et qui nous expliquent sortir de leurs trois ans de service militaire obligatoire en Israël. Ils ont des très gros sac, et Shyne a du mal à nous suivre, son sac doit faire plus de 20kg.



Nous nous arrêtons dans une vallée remplie de chevaux en liberté pour déjeuner, première utilisation du réchaud, on n’ose pas le mettre à fond et on oublie qu’on a un couvercle de casserole, l’eau met donc plus d’une demi heure à chauffer. Mais nous avons le temps, profitons de la vue sublime, Antoine fait quelques prises de vue en drone et Axelle fait quelques milliers de photos des chevaux. 



Nous restons finalement 2h sur place, tandis que les 3-4 binômes de randonnée que nous avons croisé sur le chemin sont tous parts depuis un certain temps. Nous sommes seuls devant ce magnifique paysage et nous sommes bien. 



Puis nous nous remettons en chemin, remontant la rivière sur plusieurs kilomètres. Après 12 kilomètres parcourus, nous arrivons devant un pont cassé dont nous avions entendu parler. Axelle commence à le traverser, et hésite quelques minutes avant de sauter sur l’autre moitié du pont car il y a une grosse distance entre les deux et beaucoup de courant. Antoine "oublie" de lui préciser que l’on peut passer la rivière à pied ou à cheval quelques kilomètres plus loin. Merci Antoine. 



Antoine arrive à son tour mais ne se sent pas capable de sauter avec le poids de son sac (plus lourd) sur le dos, un manque de souplesse très certainement. Il fait donc balancier avec son sac et Axelle l’attrape. Il saute ensuite et se rattrape à un gros rocher pour se hisser sur le pont. 


Après cette belle frayeur, vient l’étape plus difficile de la journée, une grosse montée pour aller jusqu’au camp ⛺️. Seulement 3 kilomètres mais nous mettons au moins 2 heures pour les gravir. Arrivés au camp nous sommes déçus, nos camarades de randonnée ne sont pas là, nous pensons alors qu’ils sont montés jusqu’au lac. Mais nous n’avons plus la force de monter jusque là, nous décidons tout de même de faire la moitié du parcours, et aller jusqu’à la « Rocky place » indiquée sur la carte en espérant pouvoir y mettre la tente. 


Nous faisons donc un bout de chemin en plus, et arrivons sur un joli emplacement le long de la rivière pour poser nos tentes. Il n’y a que des graviers, mais nous avons des petits matelas gonflables qui suffirons. 



Nous sommes fatigués mais heureux d’avoir fini ce premier tronçon de plus de 15 kilomètres. Nous faisons chauffer l’eau (rapidement cette fois) pour faire notre soupe déshydratée, nous mangeons des sardines en boîte périmés (il n’y avait que des aliments périmés au magasin) et buvons une petite infusion pour nous réchauffer, car la température baisse rapidement. 


C’est donc vers 21h que nous allons dormir, mais nous nous réveillons finalement vers 23h pour regarder les étoiles. Le ciel était incroyable, nous n’avions jamais vu un ciel si clair, on voyait même les spirales blanches de la Voie lactée. 


C’est ainsi que s’achève cette première étape, du trek, poétique n’est ce pas ?